Le silence du Roi Mohammed VI du Maroc face à la crise en Palestine suscite des critiques. Découvrez les réactions et la contestation de la normalisation des relations avec Israël.
Depuis le déclenchement de la guerre en Palestine, le Roi Mohammed VI du Maroc a maintenu un silence surprenant. Cette attitude a suscité des critiques, même au sein du Maroc, un pays qui avait normalisé ses relations avec Israël en 2020, dans le cadre des accords d’Abraham négociés sous l’égide de l’ancien président américain, Donald Trump.
Malgré cette normalisation, le Maroc a une opinion publique fortement attachée à la cause palestinienne. Les autorités marocaines avaient tenté de convaincre que la normalisation n’entamerait pas le soutien continu du pays à la Palestine. Cependant, le silence du Roi Mohammed VI et du gouvernement marocain depuis le début des bombardements israéliens à Gaza a semé le doute.
Les Marocains ont exprimé leur désaccord à travers des manifestations, notamment dans les grandes villes, ainsi que sur les réseaux sociaux. Une enquête a révélé que de faux comptes avaient été créés pour donner l’impression que la normalisation était acceptée par l’opinion publique, mais les Marocains ont rapidement démystifié cette fausse image.
Dans les mosquées, la colère monte également. Un fidèle a dénoncé le silence du ministère des Waqfs lors d’un prêche, pointant du doigt le gouvernement et le roi. Ce silence sur les événements en Palestine a suscité l’indignation de nombreux Marocains, compte tenu du statut du Roi Mohammed VI en tant que président du comité Al Qods.
En parallèle, d’autres scandales liés à la normalisation ont surgi, en particulier des revendications de biens fonciers et immobiliers par des Israéliens d’origine marocaine revenus au Maroc. Cela a suscité des inquiétudes quant à la contrepartie que les Marocains pourraient payer pour la normalisation des relations avec Israël, en particulier en ce qui concerne le Sahara occidental.
La normalisation des relations avec Israël, en échange de la reconnaissance de la « souveraineté marocaine » sur les territoires sahraouis occupés par les États-Unis, a suscité un débat intense au Maroc, en particulier à la lumière des récents développements en Palestine.