Dans le cadre de ses vœux aux forces de l’ordre, le préfet de la région a dévoilé une annonce majeure : la métropole de Dijon s’apprête à accueillir un centre de rétention administrative. La construction de ce nouveau bâtiment, prévue sur l’ancienne base aérienne de Longvic (la BA 102), vise à simplifier les opérations de transfert des étrangers en situation irrégulière faisant l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
OQTF : Les Avantages du Nouveau Centre
Ce centre de rétention, destiné à une portée régionale, offrira une solution locale pour les personnes sous le coup d’une OQTF, éliminant ainsi la nécessité d’opérations de transfert à Lyon, Strasbourg, Metz, voire au-delà. Il facilitera également le travail des défenseurs des droits qui pourront rester en proximité avec les migrants concernés. Les travaux de construction devraient débuter cette année, avec une livraison prévue fin 2026 ou début 2027.
L’Analyse de la Cour des Comptes
Le rapport de la Cour des comptes, publié le 4 janvier 2024, met en lumière le nombre d’OQTF délivrées dans chaque département au cours des quatre dernières années (entre 2019 et 2022). En Côte-d’Or, on recense 2 515 OQTF, 1 745 en Saône-et-Loire, 1 437 dans l’Yonne, et 405 dans la Nièvre. La Nièvre, bien que peu attractive pour les immigrants, figure parmi les dix départements délivrant le moins d’OQTF.
L’annonce du futur centre de rétention administrative à Dijon marque une évolution significative dans la gestion des OQTF, offrant une approche locale pour répondre aux enjeux de l’immigration irrégulière. Cette initiative, prévue pour les prochaines années, souligne l’importance de solutions adaptées à chaque région pour une gestion efficace et respectueuse des droits des personnes concernées.