L’Algérie et le Maroc manifestent leur désaccord face à la politique française sur les OQTF, alors que le débat sur les reconduites aux frontières s’intensifie en France.
L’Algérie réagit fermement aux OQTF et aux tensions politiques
Suite au débat relancé en France sur les Obligations de Quitter le Territoire Français, particulièrement après un meurtre commis par un Marocain en instance d’expulsion, l’Algérie a exprimé son désaccord sur la question. Le nouveau ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a fait de l’exécution des Obligation de Quitter le Territoire Français une priorité, mais Alger a réagi vivement, rejetant les accusations portées contre elle concernant l’immigration et la délivrance des laissez-passer consulaires.
Tebboune dénonce
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, lors d’une interview diffusée le 5 octobre, a dénoncé l’utilisation de l’accord bilatéral de 1968 comme un « épouvantail » par les extrémistes français, visant à « faire détester l’Algérie aux Français. » Il a souligné la complexité des relations franco-algériennes, tout en affirmant maintenir un lien symbolique avec le président Macron, malgré les tensions actuelles.
Le Maroc adopte une position technique sur l’exécution des OQTF
Contrairement à l’Algérie, le Maroc a pris une approche plus technique concernant l’exécution des Obligations de Quitter le Territoire français. En réponse aux critiques françaises sur le manque de délivrance des laissez-passer consulaires, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a précisé que le Royaume est prêt à rapatrier tout migrant en situation irrégulière, à condition que son identité marocaine soit confirmée. Il a rejeté les accusations et renvoyé la responsabilité des blocages aux pays européens, notamment la France, qui selon lui, n’a pas su résoudre les lacunes de ses propres procédures.