Le jeune joueur formé en Algérie, Omar Rafik, a choisi de représenter le Qatar, suscitant une vive polémique dans le monde du football algérien.
Omar Rafik, un choix inédit et incompris
Le refus de Omar Rafik, joueur de 21 ans évoluant au club qatari d’Al Shamal, de rejoindre la sélection algérienne a provoqué un véritable séisme dans le football national. Contrairement aux joueurs binationaux qui hésitent parfois entre deux sélections, il est le premier joueur né et formé en Algérie à décliner une convocation des Verts.
Pour les supporters, ce choix est d’autant plus incompréhensible que l’Algérie offre une meilleure visibilité que le Qatar sur la scène internationale. Nombreux sont ceux qui y voient un précédent inquiétant, alors que la Fédération algérienne de football (FAF) a lourdement investi dans la formation des jeunes talents.

Un système de formation remis en question
L’affaire soulève aussi des interrogations sur la gestion des académies de la FAF, mises en place sous la présidence de Kheiredine Zetchi. Ces structures, financées à coup de milliards, avaient pour but de préparer les talents de demain. Cependant, certains jeunes issus de ces académies, dont Omar Rafik, ont rapidement été transférés vers des clubs qataris.
Des accusations pèsent désormais sur le Paradou AC (PAC), club formateur de nombreux internationaux algériens, soupçonné d’avoir facilité ces départs. Face à la polémique, la direction du PAC a démenti toute implication dans un projet de naturalisation, affirmant que chaque joueur reste libre de son choix de sélection nationale.
Malgré ces déclarations, la FAF a réagi avec surprise et regret, soulignant que Rafik a porté les couleurs de l’Algérie en catégories jeunes. Si l’affaire semble close sur le plan officiel, elle laisse planer de nombreuses incertitudes sur l’avenir des jeunes talents algériens formés au pays.