La Finlande envisage de durcir les critères d’obtention des titres de séjour permanent. Des exigences accrues en matière de langue, d’expérience professionnelle et de durée de résidence sont au programme.
Des conditions plus strictes pour les étrangers
La Finlande s’apprête à modifier ses règles en matière de titres de séjour permanent. La ministre de l’Intérieur, Mary Rantanen, a présenté un projet de loi visant à renforcer les critères d’attribution, notamment en ce qui concerne la durée de résidence, la maîtrise de la langue et l’expérience professionnelle. Selon le gouvernement finlandais, ces mesures ont pour objectif de favoriser une meilleure intégration des étrangers en les incitant à s’adapter aux exigences du pays.
Si cette réforme est adoptée, le temps de présence minimum requis pour prétendre à un titre de séjour permanent passera de quatre à six ans. Par ailleurs, les candidats devront justifier de deux ans d’expérience professionnelle en Finlande et d’un niveau suffisant en finnois ou en suédois pour espérer obtenir leur titre de séjour.
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Des exceptions pour les profils qualifiés
Malgré ce durcissement, le projet de loi prévoit des assouplissements pour certains étrangers hautement qualifiés. Ceux qui disposent d’un master ou d’un diplôme de troisième cycle reconnu, d’un revenu annuel supérieur à 40 000 €, et d’au moins deux ans d’expérience professionnelle pourraient obtenir leur titre de séjour après seulement quatre ans de résidence. Une réduction du délai est également envisageable pour ceux qui maîtrisent bien le finnois ou le suédois et justifient de trois ans d’expérience professionnelle.
Ce projet de loi, actuellement en phase de consultation jusqu’au 7 mars 2025, s’inscrit dans une tendance plus large de restriction des politiques migratoires en Europe. Si les nouvelles règles sont adoptées, elles pourraient considérablement compliquer l’installation durable des étrangers en Finlande.