L’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie durcissent les conditions d’obtention de la carte bleue pour les travailleurs qualifiés, tandis que la Suède adopte une approche plus souple. Les détails !
L’Europe durcit l’accès à la carte bleue pour les travailleurs qualifiés
Face aux défis migratoires et économiques, plusieurs pays de l’Union européenne ont décidé de rehausser les exigences salariales pour l’obtention de la carte bleue, un titre de séjour destiné aux travailleurs hautement qualifiés. Depuis janvier 2025, l’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie appliquent des seuils de rémunération plus élevés, restreignant ainsi l’accès à ce dispositif. À l’inverse, la Suède adopte une politique plus flexible, facilitant l’intégration des talents étrangers.
Des seuils salariaux en hausse en Autriche, Allemagne et Hongrie
L’Autriche privilégie les salaires élevés
Désormais, les candidats à la carte bleue en Autriche doivent justifier d’un salaire brut mensuel d’au moins 3 678 €, contre 3 418 € en 2024, soit une hausse de 7,07 %. La validité du titre reste de deux ans, avec un délai de traitement d’environ huit semaines. L’objectif affiché est de privilégier les postes les mieux rémunérés et de renforcer la sélectivité des qualifications.
L’Allemagne adapte ses exigences selon les métiers
L’Allemagne ajuste ses critères selon les professions :
- Professions non en pénurie : seuil relevé à 48 300 € annuels contre 45 300 € auparavant.
- Professions en pénurie et jeunes diplômés : exigence fixée à 43 759,80 €, au lieu de 41 041,80 € précédemment.
La carte bleue y est valable quatre ans, avec un délai de traitement pouvant aller jusqu’à 90 jours. Ces mesures visent à attirer des profils spécifiques tout en maintenant un niveau de salaire compétitif pour les travailleurs locaux.
La Hongrie impose des seuils plus stricts
Depuis janvier 2025, le salaire minimum requis pour la carte bleue en Hongrie est de 883 671 HUF (2 166 €), contre 773 649 HUF (1 896 €) auparavant. Toutefois, certaines professions médicales bénéficient d’un seuil réduit de 706 937 HUF (1 733 €), notamment pour les médecins, pharmaciens et infirmiers.
Une stratégie plus souple en Suède
Contrairement à ces pays, la Suède a choisi d’assouplir ses conditions d’accès à la carte bleue européenne, afin d’attirer davantage de travailleurs qualifiés étrangers. Cette approche divergente met en lumière les différences de stratégie au sein de l’UE en matière de gestion de l’immigration qualifiée.
Quel impact sur l’immigration de travail en Europe ?
Le durcissement des conditions dans plusieurs États membres pourrait freiner l’arrivée de talents étrangers et renforcer la concurrence entre pays pour attirer les meilleurs profils. Tandis que certains privilégient une immigration hautement sélective, d’autres, comme la Suède, misent sur une ouverture accrue pour dynamiser leur marché du travail. L’évolution des politiques migratoires en Europe montre que la gestion de l’immigration qualifiée reste un enjeu stratégique, influencé par les réalités économiques et les besoins spécifiques de chaque pays.