En Algérie, décrocher un rendez-vous pour un visa Schengen est devenu une épreuve ardue. L’externalisation de cette procédure vers des prestataires privés a engendré des attentes jugées excessivement longues et des pratiques opaques qui exaspèrent les demandeurs. Certains avancent que des créneaux sont vendus illicitement à des montants élevés.
De nombreux demandeurs rapportent une attente variant de huit mois à un an pour obtenir un rendez-vous officiel, ce qui complique considérablement la planification de voyages essentiels, qu’ils soient professionnels, médicaux ou familiaux. Cette situation est particulièrement critique pour les étudiants ou les patients nécessitant un déplacement rapide à l’étranger.
Un marché noir florissant des rendez-vous de visa
Face aux difficultés d’accès aux créneaux officiels, un marché parallèle de rendez-vous aurait vu le jour. Des témoignages rapportés par le journal La Nouvelle République signalent des ventes de créneaux aux alentours de 150 000 dinars algériens. Ces transactions se dérouleraient hors des voies officielles, certains étant même prêts à avancer de grosses sommes à l’avance pour s’assurer un rendez-vous. Un cas mentionne même une offre d’un million de dinars pour un rendez-vous avec une « garantie de visa« .
Propositions pour améliorer l’accès aux rendez-vous
Pour pallier ces dysfonctionnements, plusieurs candidats suggèrent de revoir les contrats avec les prestataires de service, jugés inefficaces. Un retour à une gestion directe par les services consulaires est envisagé comme la solution principale. Une alternative mise en avant serait d’autoriser le dépôt des dossiers par courrier, éliminant ainsi le besoin de rendez-vous physiques. Les demandeurs espèrent que les ambassades interviennent pour éliminer les irrégularités actuelles et assurer un accès équitable à cette procédure administrative cruciale.