Les propos tenus dimanche par le sélectionneur national Djamel Belmadi sur l’arbitre gambien Bakary Gassama qui a officié le match entre l’Algérie et le Cameroun en barrages du Mondial continuent de susciter de vives réactions.
Ces déclarations ont provoqué un tollé dans le monde du football. Après la fédération camerounaise (Fecafoot) qui a menacé lundi de saisir la FIFA après que Belmadi eut parlé de « conspiration », c’est au tour de la fédération gambienne de football de monter au créneau pour défendre l’arbitre Bakary Gassama.
La FGF fait savoir dans un communiqué mis en ligne ce mercredi 27 avril qu’elle suit avec « une vive préoccupation » ce qu’elle qualifie d’ « attaques verbales continues » lancées contre l’arbitre gambien « par les ressortissants algériens sur les différentes formes de médias ».
La Fédération gambienne menace
La fédération gambienne annonce avoir déposé une plainte « formelle » auprès de son homologue algérienne et demandé formellement à la CAF et à la FIFA d’ouvrir « des enquêtes et des procédures disciplinaires » contre Djamel Belmadi.
Celui-ci s’en est pris dans une vidéo diffusée dimanche par FAF-TV à l’arbitre gambien qu’il a accusé d’avoir « enlevé l’espoir de tout un peuple » par son arbitrage lors du match du 29 mars contre le Cameroun. Belmadi a surtout déclaré ne pas avoir aimé de voir l’arbitre, le lendemain du match, « installé confortablement installé à l’aéroport d’Alger en train de prendre un café et un millefeuille ».
La FGF demande en outre à la Fédération algérienne de football de se démarquer publiquement des déclarations de Djamel Belmadi et de toutes les attaques verbales contre M. Gassama, et de prendre les dispositions nécessaires pour prévenir « toute remarque négative ou menace » émanant des officiels et du public algérien contre la personne du même arbitre.
Sinon, menace la fédération gambienne, la FAF sera « tenue responsable et complice de tout mal qui pourrait lui arriver ». La FGF conclut en indiquant qu’elle est en contact permanent avec l’arbitre pour s’assurer que toutes les précautions ont été prises pour assurer sa sécurité.
Le président de la FAF, Charaf Eddine Amara, a fait des déclarations mardi à la presse et ne s’est pas démarqué des propos du sélectionneur qu’il a au contraire défendu, estimant qu’il était « dans son droit » de dénoncer l’arbitrage « injuste et scandaleux » de Bakary Gassama.