Au Niger, le pouvoir n’est pas encore rendu au président Mohamed Bazoum, comme le veut la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La communauté prévoit si possible une intervention militaire dans le pays si les putschistes ne retournent pas le pouvoir au président élu constitutionnellement. Cette éventuelle intervention militaire est réfutée par plusieurs nations dont l’Algérie.
Le président de la République de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune a accordé une interview télévisée à la presse algérienne. Dans ces déclarations, il a affirmé que l’intervention militaire au Niger « est une menace directe pour l’Algérie. Nous refusons catégoriquement toute intervention militaire ». Selon la première autorité de l’Algérie, « il n’y aura aucune solution sans nous (l’Algérie). Nous sommes les premiers concernés. L’Algérie partage près d’un millier de kilomètres ».
Dans son intervention, le président algérien confie que « deux pays (Le Mali et le Burkina Faso) sont prêts à entrer dans la bataille (auprès du Niger) ». Selon le président, en cas d’une intervention militaire « tout le Sahel s’embrasera ». Tout en témoignant le soutien de l’Algérie pour l’union du Niger, le Mali ou encore le Burkina Faso, Tebboune souligne que « l’Algérie n’utilisera pas la force avec ses voisins ». Poursuit-il, « les Nigériens respectent l’Algérie et ne s’approcheront pas des frontières algériennes ».