Une nouvelle circulaire renforce les critères de naturalisation en France. Insertion professionnelle, niveau de langue et exemplarité sont désormais scrutés de près.
France : Une politique de naturalisation plus restrictive
Le ministère de l’Intérieur a transmis une nouvelle circulaire aux préfectures, introduisant des règles plus rigoureuses pour l’obtention de la nationalité française. Ce durcissement s’inscrit dans une stratégie politique visant à resserrer les critères d’intégration dans un contexte marqué par les débats sur l’immigration. Le ministre Bruno Retailleau insiste sur le fait que la naturalisation n’est pas un droit automatique, mais une décision souveraine, fondée sur une évaluation approfondie du parcours du demandeur.
Parmi les nouvelles conditions exigées, l’autonomie financière devient centrale. Les candidats devront justifier d’une activité professionnelle stable depuis au moins cinq ans, sans recourir aux aides sociales. Le niveau de maîtrise de la langue française fera également l’objet d’un contrôle plus rigoureux, tout comme l’adhésion aux valeurs républicaines, qui sera vérifiée via un examen civique renforcé.

Exemplarité et transparence : des critères clés
La nouvelle directive met fortement l’accent sur la transparence du parcours administratif et judiciaire. Tout antécédent de séjour irrégulier ou de comportement contraire aux lois françaises pourra entraîner un refus définitif de naturalisation. L’exemplarité devient ainsi un critère fondamental pour évaluer la capacité d’un individu à intégrer pleinement la communauté nationale.
Cette nouvelle approche vise à garantir que seuls les profils répondant à des critères stricts d’intégration sociale, culturelle et professionnelle puissent accéder à la citoyenneté. Pour Bruno Retailleau, il s’agit d’une mesure de cohésion nationale, mais aussi d’un moyen de restaurer la crédibilité du processus de naturalisation.