Un an après les événements ayant conduit à la mort d’Amar Slimani, un jeune Algérien sans papiers, le policier impliqué dans cette affaire a décidé de prendre la parole. Cet agent, ayant utilisé une partie de son chargeur sur la victime, revient sur ce drame, survenu après que Amar Slimani a été retrouvé dans le garage de la grand-mère du policier. Depuis un an et demi, ce dernier est en détention provisoire pour le meurtre de Slimani.
Un policier accusé de meurtre : Une affaire qui interroge
D’après les témoignages, la nuit des faits, Slimani avait l’habitude de rendre service à la grand-mère, ce qui lui permettait de passer de temps en temps la nuit dans le jardin. La tragédie s’est déroulée le 29 juin 2024, à Bobigny, lorsque la grand-mère du policier a notifié son petit-fils de bruits suspects dans son garage.
Ne portant pas son uniforme, le policier s’est rendu sur place, a franchi la clôture et a découvert Slimani dormant sur le sol de la dépendance. Alors que l’avocat de la famille de Amar Slimani, Yassine Bouzrou, qualifie l’acte de raciste et évoque six balles tirées sans avertissement, le policier conteste cette thèse, affirmant avoir fait part de son identité et débuté une procédure d’interpellation.
Affaire Amar Slimani : Les allégations de légitime défense et les doutes de la justice
D’après le policier, une confrontation se serait déroulée, Slimani ayant adopté une posture agressive en se levant avec un outil à la main. Sentant sa vie menacée, le policier explique avoir été contraint de tirer. Malgré sa déposition, l’absence de témoins directs rend sa défense difficile. Le parquet de Bobigny, bien qu’ayant préconisé un contrôle judiciaire, a vu toutes les demandes de liberté provisoire rejetées, maintenant ainsi l’incarcération du policier. Durant cette période, la grand-mère, âgée de 94 ans, qui avait initialement alerté son petit-fils, a décédé.