Découvrez l’interview exclusive de Mo Ibrahim, fondateur de la Fondation éponyme, sur les enjeux de gouvernance en Afrique. Sa vision critique et pragmatique sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, et l’impact des projets pétroliers offre une perspective unique.
Le Parcours Exceptionnel de Mo Ibrahim : De l’Entrepreneuriat Mobile à la Promotion de la Gouvernance
Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation du même nom, est une figure éminente dans le domaine de la bonne gouvernance en Afrique. Peu connu en France, cet homme de 77 ans, originaire du Soudan et élevé en Égypte, a fondé un opérateur mobile panafricain, Celtel, dans les années 1990. En 2005, il vend son entreprise pour 3,4 milliards de dollars et devient milliardaire, puis crée la Fondation Mo Ibrahim en 2006, axée sur la promotion de la bonne gouvernance sur le continent africain.
Bien qu’arborant un air bonhomme, Mo Ibrahim n’hésite pas à critiquer les gouvernements, les institutions internationales et les grandes entreprises occidentales en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption. Sa fondation décerne chaque année le Prix Ibrahim de la bonne gouvernance, destiné à récompenser les anciens présidents africains vertueux. Notamment, en 2020, le prix a été attribué au président sortant du Niger, Mahamadou Issoufou.
Le Prix Ibrahim de la Bonne Gouvernance : Une Récompense Exigeante pour les Leaders Africains
Depuis une suite à Dubaï, où il a participé à la COP28 en décembre 2023, Mo Ibrahim, philanthrope et président du fonds d’investissement Satya Capital, a partagé son regard averti sur les enjeux de gouvernance liés aux projets pétroliers en Afrique au cours d’une interview à distance pour Le Monde.
Concernant l’émergence de producteurs de pétrole ou de gaz en Afrique, tels que le Sénégal, l’Ouganda, le Mozambique et bientôt la Namibie, Mo Ibrahim considère cela comme une excellente nouvelle pour le continent. Il souligne l’importance de l’accès à l’électricité pour le développement, soulignant le besoin pressant de résoudre le problème de l’électricité dans de nombreux pays africains, où des millions de personnes en sont encore privées.
Responsabilité des Entreprises et Développement Durable : Les Conseils Francs de Mo Ibrahim
L’interview complète explore les positions de Mo Ibrahim sur les défis de gouvernance, la responsabilité des entreprises et la contribution des projets pétroliers au développement durable en Afrique. Son regard, à la fois critique et pragmatique, offre une perspective unique sur ces questions cruciales pour l’avenir du continent.
Résumé
Mo Ibrahim, entrepreneur et philanthrope africain, est une voix influente en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption. Ayant fondé Celtel, un opérateur mobile panafricain, il a vendu son entreprise en 2005 pour 3,4 milliards de dollars. Devenu milliardaire, Ibrahim a créé la Fondation Mo Ibrahim en 2006, axée sur la bonne gouvernance en Afrique.
Dans une récente interview depuis Dubaï, Mo Ibrahim partage son regard critique sur la gouvernance en Afrique, notamment dans le contexte des projets pétroliers. Il considère que l’émergence de nouveaux producteurs de pétrole et de gaz en Afrique, comme le Sénégal, l’Ouganda, le Mozambique et bientôt la Namibie, est une bonne nouvelle pour le continent. Il souligne l’importance de l’électrification pour le développement, confrontant les 600 millions de personnes sans accès à l’électricité.
Ibrahim insiste sur la nécessité de discuter du développement en Afrique, tout en reconnaissant les défis liés à la corruption et à la réputation sulfureuse de l’industrie pétrolière. Son engagement en faveur de la bonne gouvernance se manifeste à travers la Fondation Mo Ibrahim, qui décerne un prix annuel et publie un indice de la gouvernance en Afrique.
Dans une récente interview, il exprime son optimisme quant à l’émergence de nouveaux producteurs de pétrole et de gaz en Afrique, soulignant l’importance cruciale de l’électrification pour le développement du continent. Malgré les défis liés à la corruption et à la réputation controversée de l’industrie pétrolière, Ibrahim demeure un défenseur de la gouvernance transparente, comme en témoignent les actions de sa fondation.