Après plus de 60 ans de présence en Algérie, Michelin met fin à ses activités en raison des nouvelles politiques économiques du pays. Un départ qui profite aux fabricants locaux comme IRIS.
Michelin quitte l’Algérie face aux nouvelles restrictions économiques
Le groupe français Michelin met un terme à ses activités en Algérie, où il était implanté depuis 1963. Cette décision s’explique par les nouvelles règles économiques algériennes qui favorisent la production locale et restreignent les importations. Michelin, qui avait cessé sa production en Algérie en 2013, se concentrait depuis sur l’importation et la distribution de ses produits.
Cependant, sans unité de fabrication sur place, l’entreprise ne parvient plus à obtenir les autorisations nécessaires pour continuer son activité. Le départ de Michelin bénéficie à IRIS, un fabricant privé algérien qui s’impose comme le nouveau leader du secteur. En 2023, IRIS a annoncé une augmentation de sa production à 4 millions de pneus pour voitures et poids lourds, renforçant ainsi l’indépendance du pays vis-à-vis des importations.
Un contexte difficile pour Michelin en Europe
Le retrait d’Algérie intervient alors que la marque française fait face à des difficultés en Europe. En France, le groupe a annoncé la fermeture de deux usines à Vannes et Cholet d’ici fin 2024, entraînant la suppression de 1 250 emplois. Confronté à la concurrence chinoise et à la hausse des coûts de production, la marque française réajuste sa stratégie industrielle. Si ce départ de l’Algérie semble définitif, la question demeure : Michelin pourrait-il revenir en cas d’assouplissement des règles économiques ? Pour l’instant, l’entreprise tourne la page sur une histoire de plus de six décennies en Algérie.