En Algérie comme en France, La question de la mémoire concernant les massacres du 17 octobre constitue l’un des points d’obstacles majeurs à l’établissement d’une relation apaisée entre l’Algérie et la France. A l’occasion de la commémoration de cette événement macabre de l’histoire de l’Algérie, le Président français a présenté un discours. Discours qui laisse à désirer. Nous analysons ce message du chef d’Etat français dans cette édition de ce 17 octobre 2022.
Selon une source «Le président français reconnaît du bout des lèvres cette tragédie mais il ne présente pas d’excuses comme pour les harkis». Aussi, «il utilise des expressions volontairement à double lecture pour ne pas froisser les nostalgiques de l’Algérie française et les partisans de l’OAS et de l’extrême-droite», ajoute la même soucre interrogé par nos confrèress du site Algériepatriote «toutes les victimes», «engrenage de la violence», «crimes commis de tous côtés», etc. «Emmanuel Macron impute la tragédie à Papon alors que c’est un crime d’Etat qui implique la République française avec l’ensemble de ses rouages institutionnels, administratifs et policiers» poursuit-il. A noter que le message du Président Macron a été rendu public ce samedi, soit à la veille de la commémoration des crimes commis par la police française à l’encontre des manifestants pacifiques algériens à Paris dans lequel il est carrément reproché aux manifestants algériens d’être « sortis de chez eux après 20h30 […] malgré l’interdiction de la manifestation ».
Le président français a rendu hommage « à la mémoire de toutes les victimes », et s’appuie sur les historiens qui « ont établi de longue date ces faits et les ont inscrits dans un engrenage de violence durant plusieurs semaines », tout en affirmant « reconnaître les faits » dont il attribue la responsabilité au préfet de police de l’époque, Maurice Papon, absolvant les responsables politiques de toute culpabilité dans les crimes commis au nom de la République française.