Et oui l’affaite «Marocgate», à savoir le retentissant scandale éclaboussant le Parlement européen (PE), vient de connaitre un nouveau rebondissement En effet, selon une enquête publiée ce 10 mars l’ex-député a infiltré le Parlement européen. L’eurodéputé de 2009 à 2019 Gilles Pargneaux fait également face à de graves accusations de la part de ses anciens collègues.« Il affichait ostensiblement qu’il était un agent du Maroc. De temps en temps, il se présentait même comme conseiller de Sa Majesté le roi », témoigne l’ex-eurodéputée portugaise Ana Gomes.
A noter également que Alain Berger, l’autre cofondateur d’EuroMedA (fondation accusée d’être un outil de lobbying au service des intérêts marocains à l’Union européenne), vient de dévoiler que Gilles Pargneaux, « pour des raisons personnelles », « a le Maroc dans le cœur et le sang. Il considère que son combat politique passait par la défense des intérêts marocains ». L’ex-eurodéputé, en voulant se défendre s’est enfoncé. Il affirme : « Je ne me suis jamais présenté comme le conseiller de Sa Majesté », en expliquant : « Je n’ai jamais vu Sa Majesté le roi Mohamed VI. Je ne l’ai jamais rencontré personnellement. Je n’ai pas défendu les intérêts du Maroc. J’ai été le président du groupe d’amitié Union européenne-Maroc… qui n’était pas un groupe d’inimitié ». Cependant il s’avère étrange qu’un eurodéputé utilise « Sa Majesté le roi » alors cette appellation est surtout réservée aux sujets du roi. Soulignons également les réalisateurs de cette enquête, affirment après avoir rencontré l’ex-eurodéputé, qu’il ne cache pas le lien personnel qui l’unit au Maroc. Précision même que sur le plan personnel, il est marié à une Franco-Marocaine. Mieux le le royaume du Maroc l’a déjà décoré en 2013 avec l’équivalent de la Légion d’honneur. Gilles Pargneaux a même été clair sur ses ambitions. « Il faut que le Maroc ait une présence accrue » au Parlement européen, avait-il déclaré.