Le Maroc autorise l’importation de 2,5 millions de tonnes de déchets européens, suscitant une vague d’indignation parmi les associations environnementales qui dénoncent cette décision.
Le Maroc Accusé de Devenir la « Poubelle » de l’Europe
Le gouvernement du Roi Mohammed VI fait face à une vive polémique après l’annonce de la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, concernant l’importation massive de déchets provenant de pays européens. Cette décision a provoqué une levée de boucliers parmi les associations de protection de l’environnement, qui y voient une transformation du pays en décharge pour les déchets des pays étrangers.
Une surprise pour l’association Ecolo
L’association Écolo a réagi vigoureusement contre cette initiative, affirmant que les citoyens et les militants écologistes ont été surpris par cette autorisation. Selon l’association, le Maroc prévoit d’importer plus de 2,5 millions de tonnes de déchets, dont des pneus en caoutchouc et des déchets ménagers, provenant de divers pays européens, notamment la France, l’Espagne, et le Royaume-Uni.
Une Décision Contestée pour Son Impact Environnemental
Pour justifier cette mesure, la ministre Leila Benali a expliqué que cette importation vise des objectifs industriels. Toutefois, l’association Ecoloman dénonce une décision qui va à l’encontre de la Constitution marocaine et des lois environnementales du pays, qui garantissent aux citoyens le droit de vivre dans un environnement sain. L’association critique également l’incohérence de cette décision avec l’esprit de citoyenneté et les objectifs de préservation de l’environnement. Elle souligne que le pays maghrébin devrait se concentrer sur le développement de technologies industrielles, agricoles et économiques plutôt que sur l’importation de déchets étrangers.
Une contradiction flagrante dénoncée
Mohammed Benata, expert environnemental, souligne une contradiction flagrante dans la politique du gouvernement : alors que 90 % des déchets locaux ne sont pas recyclés, le Maroc s’empresse d’importer des déchets pour les brûler dans des usines, remettant ainsi en question ses ambitions en matière d’énergies propres. L’association appelle donc la ministre à reconsidérer cette décision, qui pourrait avoir de graves conséquences pour l’environnement marocain.