Maghrebactu-Liés depuis presque un an après la normalisation des relations, le Maroc et l’Etat hébreu poursuivent leurs efforts de rapprochement économique et commerciale. Ce mardi 15 mars, les patronats se sont réunis autour d’un forum.
Les patronats marocain et israélien continuent de mettre la main à la pâte. Ils tiennent le Forum d’affaires bilatéral dans la ville de Tel-Aviv, où quelque 80 représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) se trouvent depuis la veille après avoir pris le premier vol direct de l’histoire allant du Maroc en Israël. Le président de l’organisation, Chakib Alj, a lui-même fait le déplacement et préside la délégation marocaine, et tout au long de sa première journée au Proche-Orient il a conduit plusieurs réunions avec ses divers homologues israéliens, notamment ceux de la Chambre de commerce israélienne, de la Manufacturers Association of Israel et de l’Israel Export Institute. Il a également rencontré les dirigeants de la Startup Nation Central, avec laquelle il a été décidé d’organiser le premier forum Maroc-Israël Business & Innovation en mai 2022 dans la ville de Casablanca.
Un accord de partenariat stratégique
Depuis fin mars 2021, la CGEM et le patronat israélien, représenté par la Israeli Employers and Business Organizations (IEBO) sont liés par un accord de partenariat stratégique. A l’époque, la CGEM avait mis l’accent sur les « innombrables opportunités d’investissement que les secteurs privés marocain et israélien peuvent saisir ensemble sur le plan local, régional et international, au regard des avantages comparatifs dont disposent nos deux pays dans différents secteurs comme le tourisme, l’industrie, les énergies renouvelables, la technologie et l’innovation ».
Un discours également porté au niveau gouvernemental des deux pays: en visite le 22 février 2022 au Maroc, la ministre israélienne de l’Économie, Orna Barbivai, avait fait part de l’ambition bilatérale, au cours d’entretiens qu’elle avait avec le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, de faire passer les échanges commerciaux à 500 millions de dollars par an. On sait aussi que la partie israélienne vise depuis le rétablissement des relations bilatérales fin décembre 2022 la mise en place d’un accord de libre-échange, qui lui permettrait d’écouler davantage de produits made in Israel au Maroc, tout en permettant à ce dernier de mettre à profit sa position stratégique à cheval entre l’Europe et l’Afrique pour attirer davantage d’investissements.