Suite à une circulaire récente, le ministre de la Justice de France, Gérald Darmanin, a instruit les procureurs de prêter une attention particulière aux informations des agents d’État civil pouvant indiquer des intentions de mariage non sincères. Cette directive intervient après le refus de Robert Ménard, maire de Béziers, de célébrer l’union d’une citoyenne française avec un Algérien sans papiers. Les sanctions pour un mariage dit « blanc » incluent des amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 euros et une peine de prison atteignant cinq ans.
Directive Précisant le Rôle des Officiers d’État Civil
Dans sa circulaire, Darmanin a exprimé le besoin de vigilance accrue en cas de situation irrégulière sur le sol français, soulignant l’importance d’un consentement authentique des partenaires. Les vérifications par l’officier d’état civil s’appuient sur le dossier de mariage, les auditions des partenaires et toute autre information pertinente. La loi du 24 août 2021 permet une entrevue individuelle avec les futurs époux en cas de soupçons, et privilégie la suspension de la célébration si des doutes persistent.
Légalités et Limites des Mariages pour les Sans-Papiers
Le député Ménard souhaite interdire les mariages de personnes en situation irrégulière, bien que la loi en France permet de tels mariages en vertu de la Convention européenne des droits de l’Homme. Ni le statut administratif ni la régularisation automatique sont impliqués lors de ces unions légales. Le processus reste similaire à un mariage civil traditionnel, avec dépôt de dossier en mairie et publication des bans, le mariage n’ouvrant pas automatiquement la voie à un titre de séjour.