L’Algérie a décliné la proposition des États-Unis de participer aux exercices African Lion 2025. Ce choix s’inscrit dans une logique diplomatique ferme, malgré des liens militaires persistants entre Alger et Washington.
African Lion 2025 : Une décision souveraine face aux enjeux géopolitiques du Maghreb
Dans une déclaration relayée par El Khabar et confirmée par les responsables d’AFRICOM, l’Algérie a décidé de ne pas prendre part, même en tant qu’observateur, aux manœuvres militaires internationales « African Lion 2025 ». Prévu pour rassembler plus de 50 pays et 10 000 soldats, cet exercice figure parmi les plus importants d’Afrique. La décision algérienne survient alors que certains médias marocains avaient, à tort, annoncé sa participation conjointe avec Israël. Des informations que l’armée américaine a formellement démenties, précisant que les troupes israéliennes n’interviendront que dans un cadre bilatéral avec le Maroc, et uniquement sur son territoire.
Consciente de la portée symbolique de sa posture, Alger se tient à l’écart d’un exercice militaire se déroulant partiellement dans une zone proche du Sahara occidental, sujet particulièrement sensible pour le pays. AFRICOM a tenu à rassurer en affirmant qu’aucune manœuvre ne se tiendrait sur ce territoire disputé, et que les activités seront concentrées dans le nord marocain, notamment autour de Tan-Tan et du littoral atlantique.

Une coopération bilatérale algéro-américaine toujours active
Bien que l’Algérie ait choisi de ne pas participer à l’exercice African Lion 2025, cela n’entrave en rien la qualité de sa relation stratégique avec les États-Unis. Depuis la signature d’un mémorandum d’entente en janvier 2021, les échanges militaires et sécuritaires entre les deux pays se sont intensifiés. Ces dernières années, Alger a accueilli plusieurs bâtiments de la marine américaine dans ses ports et participé à des initiatives de formation et de dialogue sécuritaire.
L’ambassadeur algérien à Washington, Sabri Boukadoum, a récemment révélé que des discussions avancées sont en cours entre les ministères de la Défense des deux pays pour renforcer les liens dans le domaine de l’armement et de la logistique militaire. Ainsi, malgré un refus circonstanciel, la relation entre Alger et Washington reste fondée sur le respect mutuel et la recherche d’une stabilité durable dans la région nord-africaine.