Le mouvement du Hirak a été l’élément déclencheur qui a permis de faire chuter le régime d’Abdelaziz Bouteflika. Depuis lors, le mouvement a perduré dans le temps pour réclamer un renouvellement total de toute la classe politique. L’élection victorieuse d’Abdelmadjid Tebboune n’a pas du tout convaincu le Hirak. Le mouvement voit en la personne de Tebboune une relique de la période Bouteflika.
Manifestation dans le calme
C’est ainsi que depuis 2019 le Hirak initie des marches hebdomadaires pour exiger la fin du système politique en place. Mais dernièrement, les autorités ont pris des décisions fortes pour encadrer les manifestations qui se déroulent sur tout l’ensemble du territoire national. Les regroupements spontanés ne sont plus autorisés. Pour éviter d’éventuels heurts, il faut désormais une autorisation spéciale afin de pouvoir battre le pavé.
Cependant, dans un contexte de crise de confiance avec les autorités actuelles, les militants du Hirak ont à plusieurs reprises bravé ces nouvelles mesures pour exprimer leurs mécontentements. C’est ainsi que de nombreux manifestants ont fait l’objet d’interpellation policière puis présenté devant la justice.
Ce vendredi 18 juin, différentes marches ont été organisées dans plusieurs localités pour réclamer la libération des militants du Hirak. Ce fut notamment le cas à El Esnam et à Haizer. Dans ces deux villes, les manifestants ont arpenté les rues pour dénoncer les abus de pouvoir dont font l’objet les militants du Hirak. Il faut noter qu’au cours de ces manifestations, aucun heurt n’a été signalé.