Lors de son discours de la fête du Trône, Mohammed VI, le souverain du Maroc, a une nouvelle fois appelé au dialogue avec l’Algérie. Ce geste, souvent répété ces dernières années, reste inchangé face à la position rigide du Maroc sur le Sahara occidental et les tensions persistantes avec Alger. Cependant, même si le discours de cette année n’introduit pas de nouveaux éléments concrets, il se distingue légèrement des précédents par son approche.
Un nouveau message : Vers une solution consensuelle
Le roi du Maroc a mis en avant une proposition de « solution consensuelle », un concept inédit dans ses allocutions. Il souhaite voir émerger une résolution qui permette à toutes les parties d’éviter une issue de victoire ou défaite. Mohammed VI appelle à un dialogue « franc et responsable » pour traiter les différends bilatéraux avec Alger. Néanmoins, il n’a pas précisé les détails de cette approche ni les problématiques spécifiques à aborder, particulièrement en ce qui concerne le Sahara occidental.
Pressions internationales et parallèles avec Washington
Ce discours royal coïncide avec la visite de Massad Boulos, conseiller principal de l’ancien président Donald Trump, dans la région maghrébine. Boulos a laissé entendre une possible évolution de la position américaine sur la souveraineté marocaine du Sahara occidental, prônant une solution acceptable par toutes les parties. Les observateurs notent des similarités frappantes entre les positions de Boulos et celles exprimées par Mohammed VI, soulevant des questions sur une possible pression diplomatique des États-Unis.