Emmanuel Macron, le président français, a exprimé son désir de rétablir des relations harmonieuses avec l’Algérie après plusieurs mois de tensions. Bien qu’à Johannesburg pour le sommet du G20, il n’a pas eu l’occasion de rencontrer Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, mais a adopté un ton conciliant concernant les rapports entre les deux nations.
Réaffirmation de la Méthode Diplomatique
Lors du sommet, Macron a critiqué l’approche anti-algérienne de certains en France, qui, selon lui, transforment les enjeux algériens en questions de politique intérieure française. Il a souligné que pour avancer, il est crucial de ne pas laisser ces attitudes guider les relations bilatérales. Quelques jours avant, Anne-Marie Descôtes, la secrétaire générale du Quai d’Orsay, a effectué une visite à Alger, marquant ainsi une reprise des échanges de haut niveau.
Engagements sur les Défis Communs
Macron a mis en avant un processus de discussions techniques réengagées, devant prochainement déboucher sur des réunions ministérielles. Il a admis que les sujets sécuritaires, migratoires et économiques requièrent une attention particulière de la part des deux pays, avec des collaborations à relancer pour surmonter ces défis communs.
Rejet de la Méthode Retailleau
Emmanuel Macron a claramente pris ses distances avec l’ancienne approche de Bruno Retailleau, qui prônait un rapport de force vis-à-vis de l’Algérie. Ce dernier a été remplacé par Laurent Nuñez, qui a adopté une attitude plus modérée et constructive. Macron a mis en exergue la libération de Boualem Sansal comme un premier pas positif dans cette nouvelle dynamique relationnelle.
Fin août dernier, Macron avait envisagé d’adopter temporairement une position plus ferme en réaction aux pressions internes, mais cette stratégie a été largement critiquée.