Des milliers de travailleurs sans-papiers, en majorité Algériens, sont en grève en France pour réclamer leur régularisation à l’approche de la loi sur l’immigration. Leur calvaire au travail est révélé, avec des salaires volés et des conditions déplorables.
Des milliers de migrants sans-papiers, en grande partie Algériens, ont été recrutés sur les chantiers liés aux Jeux Olympiques de Paris-2024 en France. Ces travailleurs sans-papiers endurent des conditions de travail difficiles et sont désormais en grève.
À quelques semaines de l’examen du projet de loi sur l’immigration en France, des centaines de travailleurs sans-papiers d’Île-de-France ont entamé une grève le mardi 17. Leur objectif est de réclamer la régularisation de leur situation, en particulier pour les travailleurs sans-papiers algériens, qui sont nombreux dans leurs rangs.
Ce projet de loi propose la création d’un titre de jour « métiers en tension » pour régulariser la situation des migrants sans-papiers employés depuis plusieurs années dans des secteurs en difficulté de recrutement, tels que la restauration et le BTP. Les opinions sur cette proposition sont divisées parmi les responsables politiques français.
En lançant cette grève, environ 600 travailleurs sans-papiers, dont beaucoup sont Algériens, principalement employés sur les chantiers pour les JO-2024, cherchent à attirer l’attention du gouvernement et des députés sur leur situation. Ils sont soutenus par plusieurs syndicats, dont la CGT, et sont déterminés à obtenir la reconnaissance de leurs droits fondamentaux.
Ces travailleurs sans-papiers algériens décrivent des conditions de travail précaires. Ils travaillent de longues heures dans des emplois pénibles et mal rémunérés, malgré leur qualification. Certains d’entre eux rapportent des semaines de travail de 180 à 200 heures pour des revenus mensuels de seulement 1 200 à 1 300 euros.
Ils décrivent également des conditions de travail dangereuses, notamment l’exposition à l’amiante et le travail dans des conditions poussiéreuses. Certains se font même voler une partie de leur salaire par des employeurs peu scrupuleux.
Ces travailleurs sans-papiers soulignent l’injustice de leur situation, où ils occupent les mêmes postes que les travailleurs légaux, mais sont moins bien rémunérés. Leur grève vise à faire reconnaître leurs droits fondamentaux et à mettre fin à ces injustices.