L’Algérie adopte une réforme législative inédite pour faciliter la récupération des fonds détournés. Un mécanisme de règlement amiable permet aux suspects de collaborer avec la justice sans procédure longue.
Algérie : Réforme pour une solution rapide contre la corruption
L’Algérie a mis en place une réforme de son cadre législatif pour faciliter la récupération des fonds détournés. Ce changement, intégré dans la révision du code de procédure pénale, vise à offrir un mécanisme innovant pour répondre aux enjeux de corruption et de gestion frauduleuse, tout en préservant les ressources économiques du pays. Cette mesure, qualifiée de « main tendue », permet une récupération des fonds sans les inconvénients des longues procédures judiciaires.
Collaboration par le règlement amiable
Une des innovations notables de cette réforme est l’introduction d’un règlement amiable qui permet aux entreprises et aux individus impliqués dans des affaires de détournement de fonds de collaborer avec les autorités. Selon des informations de El Khabar, cette collaboration implique la restitution des biens ou sommes détournées sans la contrainte d’une poursuite judiciaire immédiate. La mesure cherche à accélérer la résolution des problèmes économiques dus à la corruption tout en limitant les ressources investies dans les enquêtes. Les suspects peuvent alors restituer les biens, évitant ainsi les lourdeurs administratives des procès.
Conditions strictes et gestion des biens
Cette approche n’est pas automatique et repose sur des critères stricts. Les poursuites ne peuvent être suspendues qu’avec suffisamment d’éléments probants. Seules certaines infractions, comme la corruption ou la fraude fiscale, sont admissibles à cette procédure. Les entreprises doivent s’engager à régler une amende pouvant atteindre 30 % de leur chiffre d’affaires moyen des trois dernières années. Des mesures conservatoires, comme le gel des actifs, sont également en place pour garantir la sécurité des biens publics. Une nouvelle entité est en charge de gérer les avoirs gelés et leur restitution au trésor public en Algérie.