Lounis Hamitouche, fondateur de la laiterie Soummam et figure emblématique de l’industrie algérienne, a été inhumé à Chellata dans une atmosphère de recueillement populaire et de profonde reconnaissance.
Lounis Hamitouche : Une figure emblématique de l’industrie algérienne tire sa révérence
Ce jeudi, le village de Chellata, dans la wilaya de Béjaïa, a vu affluer des milliers de personnes venues rendre un dernier hommage à Lounis Hamitouche, décédé le 19 avril en France à l’âge de 79 ans. Industriel de renom, fondateur de la célèbre laiterie Soummam, il s’est imposé par son humilité, sa générosité et son engagement pour le développement économique de l’Algérie. Les hommages ont afflué dès l’annonce de sa disparition, rassemblant aussi bien le peuple que les responsables politiques et les figures du monde industriel.
L’enterrement s’est déroulé dans une atmosphère empreinte d’émotion et de respect. Des citoyens venus de toutes les régions du pays se sont réunis dès la veille dans ce petit village kabyle, rendant la placette principale bien trop exiguë pour contenir l’affluence. Le Président Abdelmadjid Tebboune a mandaté Kamel Moula, président du CREA, pour transmettre ses condoléances à la famille du défunt. Lors d’une précédente rencontre, le chef de l’État l’avait qualifié de « locomotive » de l’économie nationale.

Un homme d’exception, proche du peuple et engagé pour les plus vulnérables
Lounis Hamitouche n’était pas seulement un homme d’affaires prospère. Il était aussi un philanthrope profondément engagé. Durant la pandémie de COVID-19, il avait initié une grande campagne d’équipement des hôpitaux en concentrateurs d’oxygène. Il s’était également illustré lors des incendies qui ont ravagé la Kabylie en 2021, ou encore en venant en aide à un jeune berger de Jijel ayant perdu ses bêtes.
Son sens du devoir social et son altruisme ont marqué ceux qui l’ont côtoyé. Plusieurs responsables ont salué ses nombreux dons : ambulances, générateurs d’oxygène, aides diverses aux institutions. « Il soulageait les autorités sans jamais chercher à se faire valoir », témoigne un ancien wali. Issad Rebrab, fondateur du groupe Cevital, a lui-même tenu à assister aux funérailles, visiblement très ému.