Le 26 septembre, un rapporteur spécial de l’ONU a appelé l’Algérie à gracier les personnes condamnées ou détenues pour leur participation au Hirak, le mouvement pro-démocratie qui a débuté en 2019, et à « assouplir les restrictions strictes imposées aux rassemblements et aux associations ». Clément Voule, rapporteur sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, a souligné la nécessité pour le gouvernement de « mettre les lois et les pratiques en conformité avec la Constitution et le droit international relatif aux droits humains ». Il a également appelé à l’abrogation de lois antiterroristes excessivement restrictives.
Selon le CNLD (Comité national pour la Libération des détenus), de nombreuses personnes liées au Hirak ou à la défense des libertés individuelles sont encore emprisonnées en Algérie, et des organisations telles que le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) ont été dissoutes. Clément Voule a insisté sur la nécessité pour le gouvernement algérien de s’attaquer au « climat de peur » provoqué par des inculpations multiples et de garantir les droits fondamentaux de la population à se réunir et à s’associer librement
Le rapporteur de l’ONU a également appelé à l’abrogation de l’article 87 bis du code pénal et d’un amendement de juin 2021 élargissant la définition du terrorisme. Ces dispositions ont été largement utilisées pour engager des poursuites contre des militants, des défenseurs des droits humains et des journalistes. Clément Voule a exhorté l’Algérie à respecter les droits de sa population et à travailler en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux.