Le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF) dresse un bilan mitigé sur la liberté de la presse en Afrique. Découvrez à travers cette édition le classement des differents pays africains. Notamment celle de l’Algérie.
En ce qui concerne la liberté de la presse, entre les Seychelles (13e) ou la Namibie (18e) et l’Erythrée (179e sur 180), l’on perçoit les différents visages de l’Afrique. En effet, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières (RSF). « Ces dernières années, la multiplication de lois répressives criminalisant le journalisme en ligne est venue porter un nouveau coup au droit à l’information. Dans le même temps, la prolifération des rumeurs, de la propagande et de la désinformation a contribué à affaiblir le journalisme et l’accès à une information de qualité », constate RSF.
Tandis que la Côte d’Ivoire fait un bond impressionnant en passant de la 66e à la 37e place sur 180, le Mali, lui, continue de s’enfoncer dans le classement. Notons que « Dans le Sahel, l’insécurité et l’instabilité politique ont fortement progressé et le journalisme y est, ces derniers temps, attaqué de manière spectaculaire. En 2021, deux journalistes espagnols ont été tués au Burkina Faso (41e), le reporter français Olivier Dubois a été enlevé par un groupe armé au Mali (111e) et plusieurs journalistes ont été expulsés du Bénin (121e), du Mali ou du Burkina Faso », selon l’organisation.
Situation très préoccupante en Afrique du Nord
En effet, selon RSF « La situation de la presse dans la région Afrique du Nord (hors Egypte) n’a jamais été aussi préoccupante, avec quatre pays concernés au plus haut niveau par cette aggravation de la situation : l’Algérie (134e), où la liberté de la presse recule de manière inquiétante et l’emprisonnement des journalistes devient chose courante, le Maroc (135e) qui maintient en prison trois figures importantes du journalisme en dépit des pressions, et enfin la Libye (143e) et le Soudan (151e) où les observateurs et nos correspondants expliquent qu’il n’y a plus de presse libre dans le pays »;
La Tunisie s’en sort un peu mieux mais de « graves inquiétudes sont pourtant apparues depuis le coup de force du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, et l’installation de l’état d’exception ».