Ali Ghediri, ancien général et candidat à la présidentielle, sort de prison après six ans. Silence stratégique ou retour fracassant ? Les spéculations enflent.
Il sort de prison… et relance toutes les peurs au sommet de l’État !
Six ans de silence, une libération discrète… et une onde de choc politique. Le jeudi 12 juin 2025, Ali Ghediri, ex-général-major et ancien candidat à la présidentielle, a quitté les murs de la prison de Koléa. Peu de caméras, pas de déclaration, mais un retour qui réactive un vieux fantôme de l’Algérie post-Hirak : celui d’un militaire prêt à défier l’ordre établi.
Ghediri : l’homme qui a osé défier la ligne rouge
En juin 2019, au plus fort du Hirak, Ali Ghediri brise l’omerta. Dans une interview au journal El Watan, il interpelle directement l’armée, l’appelant à « garantir une transition constitutionnelle » et à ne pas prolonger le mandat présidentiel.
Ces mots, dans un pays où l’institution militaire est intouchable, lui coûtent cher : arrestation immédiate, accusations graves dont celle de porter atteinte au moral de l’armée et six années d’une procédure judiciaire tortueuse. Verdict final : six ans de prison ferme, confiscation de biens, et privation de droits civiques pendant une décennie. Mais pour ses partisans, ce n’est pas une défaite : c’est un sacrifice politique qui en fait un symbole.
Un silence qui vaut de l’or… et qui inquiète le pouvoir
À sa sortie, Ali Ghediri garde le silence. Aucun mot. Aucun geste. Une stratégie ? Sans doute. Car dans les coulisses du pouvoir, cette libération dérange. Ghediri reste l’un des rares officiers de haut rang à avoir franchi la ligne politique. Sa candidature à la présidentielle de 2019, à l’époque avortée, reste gravée comme un acte de défi. Son retour dans l’espace public pose une question que personne n’ose formuler à haute voix : reviendra-t-il pour finir ce qu’il avait commencé ?
Et maintenant : retour politique ou retrait stratégique ?
Alors que certains observateurs s’interrogent sur une éventuelle reconversion politique, d’autres voient en lui un homme brisé. Mais son silence alimente toutes les spéculations. Et si, justement, ce silence était un prélude à une offensive plus grande ? Un retour calculé, sur fond de tensions persistantes entre civils et militaires. L’Algérie retient son souffle. Car derrière ce départ discret, c’est peut-être une nouvelle bataille politique qui se prépare. Et Ali Ghediri pourrait bien en être le catalyseur inattendu.