À l’approche de l’été 2025, l’euro atteint près de 260 dinars sur le marché noir en Algérie. Cette flambée impacte directement les vacances et les projets d’études à l’étranger.
Flambée de l’euro : Le marché noir des devises en hausse à l’approche de l’été
Le dinar algérien poursuit sa dépréciation face à l’euro, en particulier sur le marché noir des devises, alors que l’été approche. Ce samedi 24 mai 2025, au Square Port Saïd d’Alger, l’euro s’échangeait à 259,5 dinars, contre 259 dinars trois jours plus tôt. Bien qu’en léger recul par rapport au pic de 262 dinars enregistré en avril, la monnaie européenne reste solidement au-dessus des 255 dinars, illustrant une tendance haussière persistante.
Cette évolution est alimentée par plusieurs facteurs : la demande accrue liée aux préparatifs des vacances, mais aussi les activités des petits importateurs informels, qui utilisent les devises pour acheter des marchandises à l’étranger avant de les revendre en Algérie. En comparaison, le dollar reste stable, avec un taux de 234,5 dinars ce samedi.

Un impact direct sur le coût des séjours et des études à l’étranger
Cette envolée du taux de change alourdit considérablement le coût des séjours estivaux pour les Algériens. Les agences de voyage, qui gèrent les réservations d’hôtels et les prestations touristiques, doivent composer avec un euro plus cher, ce qui pousse de nombreux clients à réduire leur budget, viser des destinations économiques ou renoncer aux voyages. La nouvelle allocation touristique de 750 $ n’étant toujours pas effective, les dépenses en devises se font entièrement à charge des voyageurs.
L’augmentation du taux de change affecte également les familles qui préparent le départ de leurs enfants pour des études à l’étranger. En France par exemple, les étudiants doivent justifier d’un solde supérieur à 7000 £ pour obtenir un titre de séjour. Sur le marché officiel, pourtant, l’euro reste beaucoup moins cher (149,77 dinars), mais difficilement accessible. Résultat : le marché parallèle reste la principale option, avec toutes les conséquences financières que cela implique pour les ménages algériens.