Dans une entrevue accordée au Figaro Magazine, Xavier Driencourt, un ancien ambassadeur de France en Algérie, renouvelle ses propos concernant l’accord franco-algérien de 1968. Il avance des nouvelles idées afin de restreindre l’immigration en provenance d’Algérie, incluant la possibilité de fermer certains consulats algériens en France.
Les critiques s’abattent sur l’accord de 1968.
Dans un premier temps, Xavier Driencourt soutient que l’accord de 1968 octroie des avantages excessifs aux Algériens. Selon lui, cet accord facilite le regroupement familial, permet aux étudiants de travailler et accorde des titres de séjour spécifiques.
De plus, il soutient que grâce à cet accord, les Algériens peuvent s’installer en France sans avoir besoin d’un visa long séjour. Il affirme également que les Algériens représenteraient 40 % des migrants en France. Cependant, les données officielles du ministère de l’Intérieur contredisent cette affirmation. En réalité, les Algériens ne représentent que 12 % des étrangers en France, ce qui est comparable à la proportion de Marocains.
Xavier Driencourt avance des idées radicales visant à restreindre l’immigration
Driencourt suggère plusieurs mesures controversées pour diminuer l’immigration algérienne : Réviser les accords de 2007 qui facilitent les voyages en France pour les détenteurs de passeports diplomatiques algériens afin de réduire leur nombre. Fermer un ou deux consulats algériens en France pour exercer une pression sur le gouvernement algérien. Surveiller de près les flux financiers et les biens immobiliers appartenant aux Algériens en France, principalement à Paris et Neuilly. Réduire encore davantage le nombre de visas, une action qu’il a déjà entreprise en tant qu’ambassadeur à Alger, sans incident majeur.
Des affirmations fortement contestées
Bien que Driencourt fasse certaines déclarations, de nombreux experts réfutent les mensonges dans ses affirmations. Ses données sur l’immigration algérienne sont en désaccord avec les statistiques officielles. De plus, l’idée selon laquelle l’accord de 1968 accorde des privilèges spéciaux aux Algériens est souvent remise en question.
Une situation diplomatique sous tension
Finalement, ces suggestions surgissent à un moment où les liens entre la France et l’Algérie sont déjà vulnérables. Modifier ou annuler l’accord de 1968 pourrait aggraver les tensions entre les deux nations. Néanmoins, une telle décision reste à la discrétion du président français.