A l’occasion de la journée mondiale des réfugiés 2023, et alors qu’il n’y a jamais eu autant de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde, Ipsos a conduit une enquête en France et dans 28 autres pays dans le monde. L’objectif était de connaitre l’opinion de la population à leur égard. Nous vous invitons donc a découvrir leur réponse à travers cette édition.
Après 70 % en 2022, ce sont maintenant 74% des personnes interrogées dans le monde qui soutiennent le principe de de l’accueil des réfugiés pour les personnes fuyant la guerre ou les persécutions. A noter que le nombre de ceux qui considèrent que leur pays devrait « intégralement fermer ses frontières aux réfugiés » recule nettement, passant de 50% à 43%.
Les Français continuent très majoritairement (73%) de soutenir l’idée d’accueillir sur leur territoire les personnes fuyant la guerre ou les persécutions – même si ce chiffre est en recul par rapport à 2022 (78%).
En clair l’opinion publique français soutient donc le principe de l’accueil des refugiés. Cependant, il faut signaler que cette opinion émet une méfiance sur la réalité du statut de réfugié. . Les Français sont aussi moins nombreux à croire que les réfugiés « s’intégreront bien dans la société », 35% en 2023 (49% dans le monde) après 41% en 2022, ou « qu’ils apportent quelque chose de positif à la France » : 39% en 2023 contre 47% en 2022. Aussi, il faut signaler que 82% des Français estiment que les réfugiés vivant actuellement en France devraient être autorisés à rester sur le territoire. Pour 39%, « il faudrait cesser d’en accueillir de nouveaux ». Pour 43%, davantage de réfugiés devraient être accueillis. Seuls 18% estiment que les réfugiés actuellement dans le pays devraient être expulsés (contre 24% en 2022).
Accueil des réfugiés en France : des conséquences jugées plus négatives que positives pour le pays d’accueil
Selon les mêmes sources, les conséquences de la présence de réfugiés pour les pays d’accueil ont tendance à être jugées plus négatives que positives. A noter que celles-ci serait liées à la criminalité, l’accès au logement ou au système de santé, l’économie et l’emploi, les services sociaux, la cohésion sociale. Et les chiffres ne nous diront pas le contraire En effet, pour 46% des Français, l’impact de l’accueil de réfugiés sur le niveau de criminalité est de l’aggraver ; 41% estiment que leur présence ne fait aucune différence ; 13% considèrent qu’elle réduit la criminalité. S’agissant du logement, 47% pensent que la situation se voit dégradée, 12% qu’elle est améliorée, 41% que la présence de réfugiés est sans effet.
Dans le domaine du système de santé, 37% associent les réfugiés à une aggravation de son fonctionnement et 15% à son amélioration (vs. 21% dans le monde).
Au niveau de l’économie et l’emploi, 34% concluent à une aggravation et 26% à son amélioration.