Hier mardi 15 juin, l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a déclaré c’est le Front de Libération National (FLN) qui a remporté les élections législatives controversées du Samedi 12 juin. Le parti historique, qui bénéficie encore d’un fort ancrage territorial a caracolé en tête selon les résultats émanant de l’ANIE. Le FLN obtient ainsi plus de 100 sièges et dépasse les indépendants qui ont réalisé une bonne percée. Cette élection législative est entrée dans l’histoire politique de l’Algérie car le taux d’abstention a atteint un niveau record.
Un recul par rapport à 2012
Près de 70 % des algériens ont décidé de ne pas aller voter mettant ainsi une claque à l’ensemble de classe politique. L’autre donnée majeure de ce scrutin assez particulier, c’est la sous-représentativité des leaders féminines à l’hémicycle. Les premiers résultats montrent clairement que ce sont les hommes qui seront représentés en grand nombre au niveau du temple de la démocratie. Les femmes ne vont représenter que 10 % du contingent des députés à l’Assemblée nationale. Un net recul pour l’Algérie qui était considéré comme un bon élève en la matière dans tout le monde arabe.
En effet, lors des dernières élections législatives qui se sont déroulées en 2012, 146 femmes avaient obtenu des sièges de députés soit un taux qui dépassait largement les 31 %. Cependant, il faut dire que de nombreuses formations politiques avaient décidé de mettre en avant des leaders féminines pour attirer l’électorat algérien. Cela n’a pas marché dans un contexte de crise de confiance entre le peuple et les dirigeants. De plus, la campagne était tronquée et de nombreuses candidates n’ont pas été à la hauteur des attentes. Tout cela a conforté les algériens dans leur choix de boycotter le scrutin.