Les étudiants algériens en France se heurtent à des défis accrus suite aux récentes décisions liées aux aides au logement et à un test civique pour le titre de séjour.
Changements dans les aides au logement
Le gouvernement français a modifié les conditions d’accès aux aides au logement, notamment pour les apprenants étrangers, dont ceux venant d’Algérie. À partir de 2026, ils devront justifier de deux années de résidence en France pour bénéficier des APL. Avant cette mesure, ces aides facilitaient l’accès à un logement abordable pour de nombreux étudiants algériens, surtout ceux issus de milieux modestes. L’absence des APL obligera peut-être ces étudiants à trouver un travail supplémentaire pour financer leurs études, compliquant leur parcours académique.
Hausse des frais universitaires
La loi « Bienvenue en France » a, depuis 2018, entraîné une hausse sensible des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, incluant ceux algériens. Les tarifs d’inscription pour une licence ont été multipliés, passant de 170 € à 2 850 €, alors que ceux pour un master sont maintenant de 3 879 €. Certaines universités comme Paris 1 et Aix-Marseille ont mis en œuvre ces augmentations pour pallier leurs déficits financiers, ce qui a suscité des réactions de protestation pour discrimination envers les étudiants internationaux.
Nouveaux critères pour le titre de séjour
En plus des obstacles financiers, les étudiants algériens doivent également réussir un nouvel examen civique pour obtenir ou renouveler leur titre de séjour. Cet examen, introduit par le gouvernement français, couvre les valeurs de la République française et d’autres sujets sociétaux. Les candidats doivent réussir avec un score minimum établi, ce qui constitue un défi supplémentaire, notamment pour ceux manquant de ressources adaptées pour se préparer.
Avec la combinaison de ces nouvelles mesures et l’augmentation des taxes administratives liées aux démarches de séjour, le chemin vers l’enseignement supérieur en France peut s’avérer de plus en plus ardu pour les étudiants algériens.