L’échec scolaire est de plus en plus important au sein de la société algérienne. Selon une enquête menée par le conseil des lycées d’Algérie, environ 500 000 élèves par an sont touchés par le phénomène de déperdition scolaire.
Les chiffres des examens scolaires sont également effarants où le taux d’échec est très élevé. Cette déperdition scolaire n’est pas sans conséquence sur la bonne marche de la société. En effet, cette situation entraîne de nombreux jeunes dans le fatalisme, le désespoir, la délinquance, le manque d’estime en soi.
L’échec scolaire a atteint des proportions très inquiétantes en Algérie. Bien vrai que l’école n’est pas le seul paramètre pour avoir une vie réussie, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un socle fiable qui permet de construire les bases et de se forger une identité pour tracer son avenir. Qu’est-ce que qui peut expliquer ce phénomène sans cesse grandissant de l’échec scolaire ? On peut aborder cette problématique sous divers plans.
La matrice de l’éducation en Algérie c’est-à-dire les acteurs du domaine est confrontée à de multiples contraintes. Cela fait des années que les enseignants, les professeurs, les pédagogues, les inspecteurs dénoncent le mal être du secteur de l’éducation. Ceux qui doivent dispenser le savoir aux jeunes n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Les salaires sont très peu attractifs et les conditions de travail sont dantesques. Dans cette situation, ce sont les élèves et les étudiants qui payent les pots cassés. La passion n’est plus présente et l’enseignement devient quelque chose d’insipide, fade sans âme.
En plus de cela, les programmes scolaires sont devenus obsolètes en déphasage avec les réalités du 21e siècle. L’école algérienne forme en continu une majorité de jeunes qui sont incapables à se frayer un chemin dans un monde professionnel qui a changé sur tous les points. Faute de n’avoir pas bénéficié des rudiments nécessaires pour se réaliser pleinement, bon nombre de jeunes décrochent et c’est ainsi que l’on se retrouve avec une jeunesse livrée à elle-même, désemparée et sans perspectives. Il st donc urgent que l’état central travaille d’arrache-pied pour rectifier le tir pendant qu’il est encore temps.
Il faut attaquer le mal à la racine avec sincérité sans calculs politiques pour réduire la déperdition scolaire, faut de quoi, on continuera d’assister impuissants aux drames dans la Méditerranée. Un plan d’urgence doit être mis en place pour élaborer de nouveaux contenus scolaires qui vont permettre d’exploiter au mieux le potentiel de l’apprenant. Ensuite, il faudra valoriser comme il se doit les acteurs de l’éducation pour les encourager à livrer le meilleur d’eux même. Avec une bonne dose de volonté politique et de la vision, le challenge pourrait être relevé.