En France, le vol de téléphones portables est un problème récurrent. Chaque année, environ 600 000 téléphones sont dérobés. Ces actes se déroulent dans des lieux publics, tels que les boutiques, les transports en commun et dans la rue. Pour les victimes, la récupération de leur appareil ou l’indemnisation par leur assurance s’avèrent souvent difficiles.
Un fléau quotidien en France
En mai 2025, lors des célébrations de la victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, un jeune homme s’est vu dérober son téléphone alors qu’il filmait sur les Champs-Élysées. Malgré une plainte déposée, l’affaire n’a pas avancé, et son assurance a décliné toute compensation financière.
Les circuits de revente en France
Des réseaux organisés collectent et revendent les téléphones volés. À Paris, le quartier Barbès-Rochechouart est un point névralgique où ces appareils sont rassemblés par des « rosseleurs », des intermédiaires qui les expédient ensuite vers des acheteurs étrangers. Ces transactions s’effectuent souvent grâce à des messageries chiffrées, et les groupes de revendeurs se reconstituent rapidement après des arrestations. En octobre 2025, une opération policière dans la région lyonnaise a abouti à l’arrestation de 14 individus suspectés d’avoir volé des centaines de téléphones, occasionnant un dommage estimé à un million d’euros.
Un marché parallèle à l’international
Les téléphones volés en France trouvent souvent preneur en Algérie et au Maroc. Les expéditions vers ces pays se font régulièrement, parfois même avant que les efforts de blocage à distance de l’appareil ne soient lancés. Dans des villes comme Tanger, ces appareils, même verrouillés, sont démantelés, les pièces comme les caméras et batteries étant revendues séparément pour éviter la traçabilité.
Ces réseaux transnationaux parviennent à contourner les mesures de sécurité, rendant difficile le travail judiciaire, notamment lorsque les voleurs ne sont pas pris sur le fait. Franceinfo rapporte que dans de nombreux cas, les appareils quittent déjà le territoire avant que les plaintes ne soient officiellement enregistrées.