tensions diplomatiques -Hier mercredi 8 févier 2023 le Président Tebboune a rappelé pour « consultations » son ambassadeur à Paris .Ce geste de mauvaise humeur répond à l’intervention lundi de l’ambassade de France à Tunis destinée à éviter à l’opposante algérienne Amira Bouraoui, également détentrice d’un passeport français, son extradition vers l’Algérie à partir de la Tunisie où elle était entrée illégalement trois jours plus tôt afin de s’y réfugier.
Notons que grâce à l’assistance diplomatique de Paris, qui a obtenu l’autorisation du président tunisien, Kaïs Saïed, de la laisser quitter le territoire tunisien, la journaliste a pu embarquer sur un vol à destination de Lyon. Son exil n’est qu’une manifestation parmi tant d’autres de l’intensification de la répression en cours en Algérie contre les noyaux résiduels du Hirak, le mouvement de protestation qui avait enfiévré le pays en 2019 et en 2020, et dont Mme Bouraoui faisait partie.
Cependant aux yeux d’Alger, le rôle joué par la France relève d’une « exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne » réclamée par la justice de son pays, dénonce un communiqué du président Tebboune. Quant au ministère algérien des affaires étrangères « la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français ». Signe de la colère qui règne à ce sujet dans les cercles officiels algériens.