La loi sur la laïcité au Québec bouleverse des travailleuses voilées dans les écoles, entre rétroactivité, perte d’emploi et vives inquiétudes du secteur éducatif.
Conséquences de la nouvelle législation au Québec
Le Québec a récemment mis en place une législation renforçant la laïcité dans les écoles, touchant de nombreuses femmes musulmanes portant le voile. Cette loi, retroactive au 19 mars, modifie la « clause grand-père » supposée protéger certains droits acquis, plongeant ainsi plusieurs employées dans l’incertitude. Les employées concernées ont désormais 24 heures pour se conformer à la loi. Cette approche radicale suscite des critiques similaires à celles observées en France concernant la question du hijab.
Impacts profonds sur les carrières des employées scolaires
Radio-Canada indique que cette loi interdit les signes religieux dans les écoles du Québec. Une technicienne du Centre de services scolaire de Montréal a été sommée de retirer son voile et pourrait perdre sa promotion temporaire, acquise depuis quatre ans, si elle ne s’y conforme pas. Une autre employée souligne la pénurie de personnel dans les écoles, questionnant l’exclusion de professionnelles compétentes en raison d’un « simple foulard ».
Réactions et conséquences anticipées
La rétroactivité de la clause perturbe de nombreuses employées voilées, car leur protection n’est plus assurée. Une fois la loi adoptée, les nouvelles restrictions s’appliquent immédiatement, avec des délais de transition extrêmement courts. Les directions d’écoles et les syndicats s’inquiètent des effets néfastes, comme les départs anticipés qui pourraient compromettre les services aux élèves. L’Association montréalaise des directions d’établissements scolaires craint une répercussion significative sur le personnel éducatif.