La Banque mondiale a récemment anticipé une nouvelle diminution des coûts du pétrole pour l’année 2026, suivant une baisse notable observée au cours des deux années précédentes. En se basant sur un rapport daté du 29 octobre 2025, cette réduction pourrait être accentuée par un surplus de production, susceptible de déséquilibrer le marché mondial.
Tendances du marché pétrolier : Anticipations de la Banque mondiale
Pour rappel, durant l’année 2022, les prix du Brent, qui sert de référence pour le pétrole de la mer du Nord, avaient atteint près de 120 € le baril. Après une diminution progressive en 2023 et 2024, le prix a chuté en dessous de 70 € vers la fin de 2025. La Banque mondiale prévoit que ce prix pourrait se stabiliser autour de 60 € en 2026, marquant une baisse de 10 % par rapport aux niveaux de 2025. Les experts signalent que cette tendance découle principalement d’un excédent de production accru en 2025 et qui devrait persister en 2026.
Surplus de production : Un défi pour le marché pétrolier
Le rapport de la Banque mondiale indique que l’excédent de production de pétrole atteignait environ 2,3 millions de barils par jour en 2025, avec des prévisions d’augmentation à environ 4 millions de barils par jour en 2026. Ce niveau excède largement celui de 2020, menaçant l’équilibre des marchés pétroliers mondiaux.
L’Agence Internationale de l’Énergie corrobore cette perspective, soulignant que le surplus est un moteur essentiel de la réduction des prix, l’offre surpassant la demande mondiale. Même si la demande reste significative, elle est freinée par divers facteurs économiques et environnementaux.
Facteurs de la surproduction : Habitudes de consommation et politiques énergétiques
Plusieurs raisons expliquent la situation actuelle de surproduction dans le secteur. Un des éléments clé est le ralentissement de la demande en Chine, qui privilégie une économie plus respectueuse de l’environnement. Le pays s’efforce de réduire sa dépendance au pétrole, notamment via le renouvellement du parc automobile et la promotion des véhicules hybrides.
En outre, la montée en popularité des voitures hybrides et électriques à l’échelle mondiale réduit la dépendance aux carburants fossiles traditionnels, contribuant au déclin de la demande de pétrole brut. L’Opep+ maintient également une politique de production élevée pour reconquérir les parts de marché perdues antérieurement.
Bien que la Banque mondiale anticipe une baisse, elle note que ses estimations reposent sur l’hypothèse d’une stabilité géopolitique relative, malgré la fragilité de cette dynamique.
