L’Union européenne a récemment annoncé le lancement du « Pacte pour la Méditerranée » selon un communiqué diffusé le 16 octobre 2025. Cette démarche vise à consolider les relations avec les nations méditerranéennes du Sud, incluant l’Algérie, tout en favorisant la paix régionale pour affronter les défis partagés.
Choix stratégique : un rééquilibrage géopolitique à partir de ce pacte
L’UE s’efforce de redéfinir ses priorités en matière de politique extérieure, souhaitant rectifier le sentiment d’abandon ressenti par certains pays méditerranéens, mis de côté au profit d’autres régions. Parallèlement, il est crucial d’actualiser les collaborations existantes, fondées sur des accords euro-méditerranéens qui remontent à plusieurs décennies, tel que l’Accord d’association avec l’Algérie.
L’Algérie, un partenaire stratégique en Méditerranée
L’Algérie joue un rôle central en Méditerranée, notamment pour la sécurité énergétique européenne. Alors que l’Europe entame sa transition énergétique, de nouvelles opportunités d’investissements se dessinent, particulièrement dans les énergies renouvelables et les infrastructures durables. En outre, les questions migratoires, la lutte contre le terrorisme et la stabilité géopolitique augmentent l’importance de l’Algérie en tant que partenaire privilégié.
Les défis à surmonter pour une collaboration renforcée
Bien que l’Algérie reconnaisse la valeur stratégique du Pacte pour la Méditerranée, plusieurs facteurs peuvent limiter son engagement. Le climat géopolitique tendu, notamment en lien avec la cause palestinienne, et des tensions avec la France compliquent le contexte. En outre, l’Algérie privilégie une politique étrangère souveraine et diversifiée, ce qui pourrait l’amener à s’engager de manière sélective dans ce pacte, en veillant à défendre ses intérêts nationaux sans s’aligner systématiquement sur les propositions européennes.