La diaspora algérienne, établie en l’occurrence en France, a tout temps représenté une source de transfert de devises vers l’Algérie. Les Algériens qui se trouvent à l’étranger aident leurs parents en leur envoyant de l’argent. Toutefois, selon les observateurs, l’apport de la diaspora algérienne est jugé insuffisant. Les détails dans cette édition du vendredi 9 décembre 2022.
En effet, les Algériens à l’étranger avec un meilleur cadre de vie viennent à la rescousse de leurs familles. Ces derniers financent notamment des projets familiaux et prennent en charge leurs proches dans la difficulté. Mais comme annoncé, de nombreux observateurs jugent insuffisant le transfert d’argent par la diaspora vers l’Algérie. Pour exemple, le président de l’Union générale des Algériens de la diaspora, Saïd Benrakia, s’est confié au journal arabophone El Dazair El Youm. Il affirme à cet effet que « dans ce domaine, celui du transfert de devises vers l’Algérie, les émigrés peuvent faire beaucoup mieux par rapport à ce qui est enregistré actuellement ». Il propose donc que les autorités prennent certaines dispositions afin d’y arriver. Il est question, notamment de « l’ouverture des agences bancaires dans les différents pays et surtout en France ». Pour être pragmatique, il assure que « les trois bureaux bancaires récemment ouverts au Sénégal, en Mauritanie et dans l’Hexagone restent insuffisants et ne peuvent pas répondre aux besoins de la diaspora ». Ainsi, il a suggéré « la révision et la modernisation du système bancaire dans sa partie liée aux transferts bancaires internationaux ».
Saïd Benrakia demande « l’éradication » du marché noir
En effet, le président de l’Union générale des Algériens de la diaspora, Saïd Benrakia a plaidé pour « l’éradication » du marché noir, le plutôt possible par les autorités. Par ailleurs, Saïd Benrakia a préconisé « d’initier en Algérie des programmes de logement spécialement au profit des Algériens de l’étranger ». « Ces mesures pourront permettre d’augmenter le montant des transferts de fonds à hauteur des 35 milliards voire 50 milliards de dollars par an à partir de 2025 », a-t-il confié.
Voici quelques chiffres
La Banque mondiale a relevé dans son dernier rapport que la diaspora algérienne a transféré un montant de 1,829 milliard de dollars en 2022 vers l’Algérie contre 1,759 durant l’année 2021. Cependant selon des experts, cette « somme est dérisoire ». Il est à noter que ces chiffres ne prennent en compte que l’argent qui mène par les circuits officiels. Alors que les Algériens préfèrent les circuits officieux pour gagner en change, les grandes sommes qui transitent sur ces circuits officieux ne sont pas quantifiables. Pour finir, rappelons que le taux de change sur le marché noir est plus intéressant pour les immigrés voulant envoyer de l’argent à leurs proches.