INTERLIGNES – Le journaliste et correspondant du journal Liberté, Rabeh Karèche, vient de quitter la prison de Tamenrasset après avoir purgé une peine de six (06) mois de prison ferme.
Le journaliste a été condamné en première instance par le tribunal de Tamenrasset à un an de prison dont huit (08) mois ferme avant de voir sa peine réduite à un an de prison dont six (06) mois ferme par la Cour de Tamenrasset.
Lors de son procès en appel qui a eu lieu lundi 04 octobre, le procureur général près la même Cour avait requis 18 mois de prison ferme à l’encontre du journaliste Rabah Karèche. Le correspondant du journal Liberté était poursuivi pour “création d’un compte électronique pour y publier des renseignements pour la promotion d’un programme d’idées, d’informations, dessin ou photo susceptibles de provoquer la discrimination et la haine dans la société”, “atteinte à l’intégrité du territoire national” et “propagation des informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics” conformément à l’article 34 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine et aux articles 79 et 196 bis du code pénal.
Ces chefs d’inculpation sont liés à son travail de journaliste puisque lors de son procès au tribunal de Tamenrasset toutes les questions posées par la présidente de l’audience portaient sur ses articles de presse notamment celui sur le découpage administratif.
La juge a reproché à Rabah Karèche d’avoir voulu, à travers son article, “inciter à la discorde”. Les avocats du prévenu ont eux révélé que la traduction de ses articles a été faite à l’aide de « Google traduction » ce qui a rendu les expressions utilisées « plus violentes ».