En février 2019, un vaste mouvement de contestation populaire a eu raison du régime d’AbdelAziz Bouteflika qui dirigeait l’Algérie depuis près d’une vingtaine d’années. Le Hirak a pesé de tout son poids pour non seulement faire chuter le régime Bouteflika mais également participer à la dislocation de tout un système politique.
Le FLN reste maître du jeu
Entre-temps, il y a eu la tenue d’une élection présidentielle qui a enregistré la victoire d’Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier, considéré comme un pion du système Bouteflika n’a pas reçu un soutien populaire conséquent. Les membres du Hirak avaient même appelé à sa démission. Le Samedi 12 juin s’est tenu les législatives, le rendez-vous électoral le plus crucial après la présidentielle.
Les algériens ont massivement boycotté le scrutin avec un taux d’abstention record de 70 %. Comme désabusés par l’actuelle classe politique, les algériens ont refusé d’aller voter en grand nombre. Par conséquent, cela s’est ressenti avec la proclamation des résultats qui tombaient à compte goutte. Ces dernières heures, il ressortait que ce sont deux partis qui sortaient du lot à savoir le FLN et le RND. Tout récemment, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a annoncé la victoire du FLN qui a raflé la grande majorité des sièges à pourvoir.
Le Front de libération national remporte ainsi 105 sièges sur les 407. Les candidats indépendants ont enregistré une très forte percée avec 78 sièges. Le trio de tête est complété par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui remporte 64 sièges. Malgré sa victoire, le FLN enregistre un net recul. Si on fait une comparaison avec la législature passée, on constate que le FLN a perdu près de 50 sièges. « Les fondations de ce Parlement ont été construites en toute liberté et transparence par le peuple » a laissé entendre Mohamed Charfi le patron de l’ANIE.