Au Canada, le consul d’Algérie et sa femme ont été convoqué par la justice. ces derniers sont accusés d’«esclavage» «maltraitance» et «harcèlement». Nous vous donnons tous les détails à travers cette édition.
A en croire la presse canadienne, Elida et Marisa, deux Sud-américaines recrutées comme employées de maison par le ministère des Affaires étrangères algérien pour le domicile du consul, accusent ce dernier et sa femme de les avoir exploitées et humiliées. «Les plaignantes, Marisa Amaya, 65 ans, et Elida Rivera Lopez, 69 ans, allèguent avoir été victimes de harcèlement psychologique, d’abus de pouvoir, d’insultes, de cris et d’humiliation de la part du consul et de son épouse. Elles ont travaillé au consulat jusqu’au printemps 2021». Notons que les deux employées affirment avoir été traitées en «esclaves» par Noreddine Meriem et sa femme dans leur résidence. «C’était des humiliations constantes», selon les deux femmes en question. «Nous sommes des employées du ministère des Affaires étrangères algérien et pas celles de la femme du consul, nous expliquent-elles. Nous étions obligées de nous rendre à la résidence du consul pour faire à manger et effectuer des tâches ménagères pour la famille du consul comme du repassage, nettoyage ou du rangement de toutes sortes. Lorsqu’on expliquait que notre contrat ne comprenait pas les tâches ménagères de la famille, l’épouse du consul nous criait dessus en affirmant que c’était son mari qui les payait et qu’elles devaient se soumettre à ses volontés sans quoi elles seraient licenciées». ont-elles également ajouté.
Signalons que les deux plaignantes sont employées aux frais du ministère algérien des Affaires étrangères depuis longtemps. Cependant, c’est avec le couple Meriem que les problèmes de maltraitance ont commencé à partir de 2019, toujours d’après leur propre version relatée par la même source. «C’est à l’arrivée du consul Noureddine Meriem, en 2019, que tout a basculé et que nos vies ont été chamboulées. Nous avons tenté d’approcher le consul pour le mettre au courant des agissements intolérables de son épouse, il nous a carrément renvoyées de son bureau», souligne Marisa.
les deux femmes réclament la rondelette somme de 452.452 dollars canadiens au gouvernement algérien, plus précisément au ministère des Affaires étrangères. Quant aux diplomate Noureddine Meriem, il a brandit son immunité diplomatique pour échapper à des poursuites à titre personnel. «dans un document déposé au palais de justice de Montréal il y a quelques jours, l’État d’Algérie a laissé entendre qu’il disposait d’une immunité, sans toutefois se prononcer sur les allégations».