5 ans de prison ferme. C’est la sanction requise par la justice algérienne contre le Québécois d’origine algérienne Lazhar Zouaïmia. Face à cette situation, le gouvernement du Canada a décidé de rester silencieux. Suivez les détails dans Maghreb actu.
En effet,le régime autoritaire algérien considère l’accusé comme une menace en raison de son militantisme prodémocratique, qualifié pourtant de « pacifique et raisonnable » par ses avocats. L’homme, fonctionnaire provincial et militant actif pour les droits de la personne au sein de l’ONG Amnistie internationale, est rentré au Canada en mai dernier après avoir été retenu de force en Algérie pendant plus de deux mois. Il était allé rendre visite à sa famille au début de l’année. Il a appris sa condamnation par ses avocats algériens il y a quelques semaines, sans jamais avoir reçu d’avis pour sa comparution ni obtenu à ce jour l’acte d’accusation et de condamnation prononcé contre lui. « Cette histoire invraisemblable se poursuit avec cette condamnation face à laquelle le gouvernement ne peut pas rester sans rien dire, a indiqué en entrevue au Devoir Lazhar Zouaïmia. C’est un avertissement lancé à la diaspora algérienne d’ici, et l’effet est là : plusieurs personnes que je connais sont terrifiées désormais à l’idée de rendre visite à leur famille en Algérie. Certaines ont même décidé de se faire moins entendre dans la contestation du régime algérien qui s’exprime depuis Montréal. »
En réalité, l’Algérie s’évertue à supprimer depuis 2019 le mouvement populaire dit du Hirak, qui appelle à la démocratisation du pays et qui réclame la fin du régime autoritaire conduit par les militaires.