Le Nigeria donne l’impression d’avoir saisi l’importance de l’enseignement des langues maternelles dès le cycle primaire. En effet, il vient de prendre une décision déterminante : dans l’instruction scolaire des élèves du primaire, plus de 600 langues locales remplaceront l’Anglais. Découvrez la réaction algérienne.
« Ce n’est pas une expérimentation mais plutôt un choix politique et social » a annoncé le ministre nigérian de l’éducation, Adamu Adamu. Avec la nouvelle politique linguistique élaborée par le gouvernement fédéral, « les enseignements pour les six premières années dans les écoles primaires seront faits dans la langue maternelle », va-t-il poursuivre.D’après lui, les cours seront dispensés dans la langue locale de chaque communauté pour tous les élèves de la première à la sixième année du primaire. L’introduction de l’enseignement de la langue anglaise se fera à partir du moyen. Ce projet, rappelons-le, avait été soumis à débat en Algérie, il y a quelques années, au temps de Noria Benghabrit. La ministre, a été violemment chargée par les défenseurs de l’idéologie arabo-bathiste et les islamo-concervateurs qui ont crié au « complot contre la langue arabe ». Le Nigeria n’est pas le premier Africain qui opte pour l’enseignement dans les langues maternelles, la Côte d’Ivoire est intéressé par cette idée. Le ministère de l’éducation ivoirien envisage l’introduction de 10 langues maternelles dans le système éducatif du pays de l’Afrique de l’ouest. Bien que vivement contestée, cette politique porte les germes d’une révolution bénéfique pour le continent africain