Parti de rien, Lamine Trabsi, alias Chef Lamine, a gravi les échelons de Londres à Madrid avant de briller à Alger. Une success-story culinaire inspirante et émotive.
Une success-story à l’algérienne
Lamine Trabsi n’avait rien pour réussir. À peine son bac en poche, il quitte Alger pour Londres et décroche un poste de plongeur dans un grand hôtel. Mais dès le premier jour, le patron veut le renvoyer : il ne parle pas anglais. Refusant la défaite, Lamine Trabsi demande une seconde chance, promettant de prouver sa valeur. Pari gagné. Travail acharné, rigueur et observation lui ouvrent la voie vers la cuisine. Un jour, il ose préparer une chorba algérienne. Succès immédiat. De simple plongeur, il devient aide-cuisinier, puis entame une ascension fulgurante en Suisse et en Espagne.
Benzema, le roi d’Espagne et… le couscous
Installé à Madrid, Lamine Trabsi dirige un restaurant près du Santiago Bernabéu. Sa clientèle ? Le roi d’Espagne, des stars du football et même Karim Benzema. L’anecdote reste gravée : « Je voulais lui servir une paella, il a préféré un couscous. À la fin, il m’a dit que mon couscous était meilleur que celui de sa maman », raconte-t-il, sourire aux lèvres. Ces rencontres prestigieuses n’ont pas changé le Chef Lamine, resté fidèle à ses racines et à sa vision : une cuisine de partage, où l’accueil et la propreté comptent autant que le goût.
Le retour en Algérie et une philosophie simple
Après trente ans d’expérience en Europe, Lamine Trabsi revient au pays. À Alger, il ouvre d’abord un petit restaurant à Birkhadem avant de s’installer à Kouba avec un établissement plus grand. Sa devise est claire : « Mes clients, je les reçois comme des invités. La restauration n’est pas qu’une question de plats, c’est aussi une question de respect. » Aujourd’hui, Chef Lamine incarne la réussite à la fois par son talent, sa persévérance et son attachement à l’Algérie. Une histoire qui inspire et prouve qu’avec courage, tout est possible.