Algérie– Ramtane Lamamra, ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger s’est exprimé ce lundi devant l’assemblée générale de l’ONU. Il a réitéré les positions de l’Algérie vis à vis de son soutien aux causes justes surtout celles de la Palestine et du peuple Sahraoui qui lutte pour son indépendance.
Concernant le conflit au Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », dénonçant l' »intransigeance » du Maroc. Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».
« L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-t-il dit.
L' »application du principe de l’autodétermination »
Le chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».
Ramtane Lamamra a rappelé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».
Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel.
« L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, œuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé Lamamra.
« Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra.
L’initiative arabe de paix réitérée
Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé sa profonde préoccupation face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne et condamné la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien.
« L’Algérie exprime sa profonde préoccupation face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne et condamne la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations Unies et de la légalité internationale », a déclaré Ramtane Lamamra.
Le ministre a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution à deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien, soulignant que l’Algérie continuera à défendre les causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux, y compris leur droit inaliénable à l’autodétermination, notamment en Palestine et au Sahara occidental.
Le ministre a renouvelé l’appel de l’Algérie à la Communauté internationale et plus particulièrement au Conseil de sécurité afin d’assumer ses responsabilités historiques et légales et contraindre la puissance occupante à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens et permettre au peuple palestinien d’établir un État indépendant avec Al Qods Echarif comme capitale.