En quête de sécurité énergétique, l’Allemagne opte pour le gaz algérien comme solution de transition. Un accord stratégique avec Sonatrach ouvre la voie à une coopération élargie, allant jusqu’aux énergies renouvelables.
Un virage stratégique vers le gaz algérien
Dans un contexte de transition énergétique et de réduction de la dépendance au gaz russe, l’Allemagne opère un tournant majeur en intégrant le gaz algérien dans son mix énergétique. Grâce à un accord conclu en février entre Sonatrach et la société allemande VNG, l’Algérie s’impose comme un partenaire clé. Dès 2026, plus de 4 milliards de mètres cubes de gaz naturel devraient être exportés chaque année vers l’Allemagne via le gazoduc transméditerranéen, avant d’être acheminés grâce aux infrastructures européennes existantes. Ce choix s’inscrit dans une volonté allemande d’assurer une alimentation énergétique stable pour son industrie, notamment dans un contexte où les seules énergies renouvelables ne suffisent pas à combler la demande.

Des intérêts économiques et environnementaux partagés
Ce partenariat énergétique présente des bénéfices notables pour les deux pays. L’Allemagne renforce sa sécurité énergétique tout en consolidant une stratégie de transition vers une économie bas-carbone. L’Algérie, de son côté, consolide sa présence sur le marché européen, avec des retombées économiques attendues en matière de recettes, d’infrastructures et d’emploi. Cette coopération ne se limite pas au gaz : un mémorandum d’entente a été signé pour le développement conjoint de projets dans le solaire et l’hydrogène vert. L’alliance énergétique entre Alger et Berlin pourrait ainsi devenir un modèle d’intégration entre énergies fossiles et énergies vertes.