L’année précédente sous le règne du gouvernement de gauche dirigé par Olaf Scholz, l’Allemagne avait réduit la durée de résidence nécessaire pour la naturalisation de huit à cinq ans. Une clause particulière permettait également une attribution de la nationalité accélérée pour certains cas après seulement trois ans. Toutefois, un ajustement important a été apporté au code de la nationalité allemande, annulant cette mesure clé de l’ancien chancelier.
Un retour sur une réforme de naturalisation
Les étrangers très bien intégrés ne pourront plus demander la nationalité allemande après trois ans de résidence, suite à une décision de la coalition au pouvoir, qui a pris cette décision avec le soutien de l’extrême droite. La disposition de naturalisation dite « turbo », mise en place en 2024 pour attirer des professionnels hautement qualifiés, a été supprimée.
Cette clause était conçue pour simplifier l’acquisition de la nationalité allemande pour les candidats fiables, ayant un bon niveau de langue allemande et une indépendance financière. Malgré sa suppression, cette mesure était très peu utilisée – seulement environ 1% des naturalisations totales étaient concernées – et elle ciblait principalement les professionnels influents plutôt que les réfugiés.
Une augmentation notable des naturalisations
Lors de la dernière campagne électorale, la question de l’immigration a constitué un sujet de débat intense. Les conservateurs critiquaient la rapidité du processus, estimant que la citoyenneté allemande était accordée trop facilement. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, a fortement désapprouvé l’attribution de la nationalité accélérée, déclarant que l’intégration devait précéder l’octroi de la nationalité.
Quoique la naturalisation turbo soit abolie, les autres ajustements, tels que la réduction du délai de résidence à cinq ans et l’acceptation de la double nationalité, ont contribué à atteindre un nombre record de 300 000 naturalisations en 2024, soit une augmentation de 46% par rapport à l’année précédente.