Le mouvement dans le corps diplomatique mené par le président Abdelmadjid Tebboune a répondu à certaines des questions qui se posaient, notamment l’avenir des relations Algero-espagnoles, d’autant plus que la représentation diplomatique algérienne est toujours absente de Madrid.
Parmi ce qui a été révélé par ce mouvement, le transfert de l’ambassadeur à Madrid, Said Moussa, à Paris, pour succéder à l’ancien ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, dans une décision décrite par les observateurs, comme exprimant la poursuite de la colère algérienne contre le Premier ministre espagnol. Pedro Sanchez, comme l’élément déclencheur de la crise entre les deux pays, à la suite de la sortie de son pays de la neutralité qui a caractérisé sa position sur la question saharienne pendant 47 ans.
Le président Tebboune avait convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Madrid pour des consultations le 19 mars, au lendemain de la publication par le régime marocain du makhzen d’une lettre du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, reconnaissant le soutien de son pays au projet d’autonomie proposé par Rabat en 2007, qui était fortement rejeté par le gouvernement sahraoui et le Front Polisario, en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui.
La nomination de Saïd Moussa comme ambassadeur à Paris pour succéder à Mohamed Antar Daoud, dont le poste précédent n’a duré qu’environ quatre mois (nommé en novembre 2021 et retiré en mars 2022), indique que l’ambassade d’Algérie à Madrid restera vacante jusqu’à nouvel ordre, ce qui signifie Ou bien, l’âge de la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne est susceptible de se poursuivre pendant une période plus longue.